Des personnes (ou des relais électroniques, si vous préférez) sont régulièrement disposées dans un plan. Chaque personne peut envoyer des informations à d'autres personnes, à condition de respecter certaines règles. Ces règles, bien précises et immuables, sont les mêmes pour toutes les personnes. En fait, à proprement parler, c'est l'ensemble de ces règles qui définit le réseau. |
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Dans ABC, une personne quelconque du réseau (placée en P sur la figure 2) peut informer
la personne située 3 pas à l'Ouest, 1 pas au Nord : c'est la règle "C". | |
Ainsi, P ne peut pas informer directement la personne située en S, bien que celle-ci soit géographiquement très proche : 1 pas vers lEst, 1 pas vers le Nord.
Par contre, S peut être aisément informé en trois étapes :
- à la première étape, P prévient Q, en utilisant la règle A.
- à la deuxième étape, Q prévient R, en utilisant la règle B.
- à la troisième étape, R prévient S, en utilisant la règle C. |
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Les règles de transmission d'un réseau étant fixées, le problème est le suivant :
Motivation La diffusion rapide d'une information dans une ville, un pays, un réseau téléphonique, peut être organisée de bien des façons : le principe dit "du téléphone arabe" où chacun transmet la nouvelle à ses voisins est bien connu. C'est suivant le même principe que se propage le feu dans une forêt (à la différence essentielle près qu'un arbre brûlé ne transmet plus). La recherche des meilleures organisations possibles des transmissions dans un réseau relève de la théorie des graphes. Le problème particulier où l'on cherche à informer tout le monde en un minimum de temps est connu sous le nom de "problème des ragots".
L'étude systématique des propagations aléatoires, du type feu de forêt, utilise des techniques mathématiques variées : les probabilités, la théorie de la percolation (appelée ainsi à cause de la propagation de la vapeur dans la poudre de café) et la théorie ergodique qui étudie notamment les zones d'un billard atteintes par une boule qui y circule indéfiniment.